• - A céder

    De 2002 à 2006, Jérôme Ricolleau photographie en série les vitrines vides des centre villes. Ces espaces sont des lieux en transition hors de la ville et hors du temps, des bulles d'espace vide dans lesquelles le temps ne s'écoule plus. Donner à voir ces lieux permet de proposer une pause dans la course folle de l’homme moderne, de prendre du recul par rapport au rythme effréné de nos sociétés contemporaines. Le reflet de la ville vient en partie s’imbriquer dans l’image pour apporter une possibilité au regard de sortir de ce lieu clos en juxtaposant 2 réalités, 2 temporalités. L'image créée est la somme de ces 2 espaces, collage complexe qui se déchiffre avec le temps. Des images poétiques qui redonnent une place au vide et à l'inutile.
  • - Damaged

    Endommagé A.−  En mauvais état, qui a subi des dommages. 1. usuel. synon. détérioré, dégradé. 2. plus rare. synon. blessé. B.− au fig. Quelque chose à laquelle on a porté atteinte. Dès que ces bugs sont apparus (DVD defectueux, mauvaise reception TNT, réseau surchargé), Jerome Ricolleau y a vu une tres grande portée narrative, il a donc cherché à les fixer. Les effets produits sont multiples : dématérialisation de l’image, chevauchement de deux plans, décomposition du mouvement, apparition de monstres, de fantômes, mutilations... Un travail sur les images dont le réseau nous submerge pour figer la fugacité de ces bugs, révéler la qualité esthétique de ces images détériorées arbitrairement et faire ressortir les nouvelles qualités narratives de ces images dématérialisées. Cette pratique qui a connu beaucoup d'adeptes est maintenant connu sur le nom de  Glitch Art.    
  • - Regrets

    L'auteur a photographié ici les détails des pierres tombales  dans différents cimetières français ; portrait du défunt, inscriptions, bouquets ; tout ce qui fait la singularité d'une tombe. Tout en faisant référence au dernier portrait, il nous propose de nous interroger sur la manière dont nous percevons la mort et le deuil et la façon dont nous entretenons le souvenir dans nos sociétés.
  • - Bienvenüe

    (Montparnasse) Arrivée à Paris, vite prendre ses marques. Le premier repère? Le métro. Daumesnil-Les Gobelins, Les Gobelins-Daumesnil. Montparnasse Chatelet Belleville. Tous les jours, plus de 4 millions d’usagers se croisent dans les 16 lignes de métro qui desservent environ 300 stations... L'auteur a voulu enfermer dans ses photographies, ces corps dans le graphisme du métro qui est lui même une ville dans la ville, un réseau où l’on se croise sans se rencontrer, où l’on s’égare sans se perdre, réseau que l’on parcourt sans jamais découvrir la ville.
  • - En tête

    "En tête" est une installation qui met en relation les photographies de Jérome Ricolleau et les mots de l'auteur dramatique Ronan Chéneau ; Ces clichés sont les seuls souvenirs d’un homme qui se réveille un jour, amnésique. Des images sans rien d’autre à quoi se raccrocher, pas de contexte, pas d’histoire. Elles surgissent ici aléatoirement ; au spectateur de faire appel à ses propres souvenirs et de recréer les liens, de réécrire cette histoire. Une chambre noire pour une cinquantaine de spectateurs qui assistent au défilement des diapositives projettées. Des images mises en tension par un texte dit "en live" par le metteur en scène et concepteur David Bobee. Loin de toute narration, de toute logique linéaire c'est à une introspection en association libre que le spectateur est convié.
  • - Sténopé

    Cette page présente deux travaux : une série de photo de mode au sténopé polaroïd à quatre mains avec Andrea Gandini pour le magasine italien IO Donna (stylisme Chiara Levi) puis quelques vues tirées des voyages et ballades de Jérome Ricolleau.